Historique

Le village de Béost apparaît sous ce nom dans les archives dès 1328. Le hameau de Bagès qui lui est rattaché, est cité dès le XIIe siècle sur une charte de Gabas.

Au temps de Gaston Fébus, en 1385, on dénombrait 25 « feux » à Béost et 7 à Bagès. On connaît les noms des familles vivant au village, beaucoup existent encore.

A la fin du XVIe siècle, un pouvoir était donné par les « bourgeois de Béost-Bagès » à trois personnes afin qu’elles poursuivent sorciers et sorcières jusqu’à leur parfaite extermination. La vie était difficile !

Lors de la restauration générale de l’église, en 1968, on a découvert au-dessus de la voûte, une trentaine de squelettes ; il est probable que ce soit ceux de pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, emmurés là, morts ou mourants, lors de la grande épidémie de peste de 1600, pour éviter la contagion.

 

Superficie : 4350 hectares

 

 Population : 316 habitants en 1901

                   200 habitants en 2000

 

Altitudes

village : 530 mètres

Bagès : 660 mètres

Col d'Aubisque : 1709 mètres

Pic du Grand Gabizos : 2692 mètres (point culminant de Béost)

 

 

L'habitat

A Béost comme au hameau de Bagès, l’habitat est groupé. Le long de quelques rues, les maisons (surtout des XVII et XVIIIe siècles) sont accolées ou parfois séparées par une venelle étroite pour éviter les problèmes de mitoyenneté.

Les matériaux employés sont locaux : galets du gave tout proche et pierres ramassées dans les champs constituent pour l’essentiel les éléments des murs épais. La liaison est effectuée au mortier, le tout est crépi. Seuls les encadrements des portes et des fenêtres sont en pierre de taille, du marbre le plus souvent. Les forêts environnantes fournissent le bois des charpentes. La couverture est en ardoise.

La maison s’ouvre directement sur la rue par une ouverture unique sans souci de son exposition. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle que l’on différencie l’entrée des gens de celle relative à l’exploitation.

Le rez-de-chaussée très peu éclairé n’abrite que du matériel agricole et quelquefois du petit bétail.

Le premier étage est le cœur de la vie familiale, c’est à ce niveau que vivent les gens. Parfois, un grenier permet de stocker ustensiles et provisions diverses. Si l’orientation est favorable (sud), un balcon de bois couvert permet le séchage du linge et de céréales variées.

Personnages célèbres

Pierrine Gaston-Sacaze (1797-1893) :

Le fameux pasteur botaniste de Bagès a identifié des centaines de plantes selon les règles les plus rigoureuses de la classification linnéenne. Il a réalisé de multiples observations scientifiques sur le milieu naturel.

C'était aussi un poète et musicien.

 

Robert Brefeil (1913-1962) :

Eminent folkloriste de la vallée d'Ossau. Il mit en musique un nombre important de danses : branles et sauts ; il recueillit de très nombreux chants ossalois et il édita plusieurs ouvrages, en particulier : « Essai sur les chants et les danses de la vallée d'Ossau» en 1935.

 

 

Economie

Autrefois l'activité pastorale occupait tout le village.

De nos jours, en été, quelques bergers gardent les troupeaux sur les vastes pâturages situés sur les versants du col d'Aubisque ; dès la fin septembre, les bêtes (vaches et brebis) sont redescendues dans la vallée par « la montagne verte ». Les brebis   prédominent ; avec leur lait, on fabrique et on commercialise un fromage très réputé.

La commune exploite également les forêts par l'intermédiaire de l'Office National des Forêts.

La situation du village permet aux touristes de séjourner à Béost en toutes saisons. Les vacanciers sont accueillis dans des gîtes privés, au camping caravaning et par des associations.

L'église

L'église, inscrite aux monuments historiques, porte le nom de Saint-Jacques le Majeur.

Les murs de l'abside et quelques murailles de la façade nord (côté torrent du Canceigt) datent de la fin du XIIe siècle (époque romane).

L'église actuelle a été reconstruite au XVe siècle. La voûte en bois est remplacée par une voûte de pierre ; à la nef primitive, on adjoint un bas-côté en croisée d'ogive, deux chapelles viennent compléter l'abside romane.

Un beau portail du XIVe siècle ouvre sur la place. Sur les claveaux de la voussure : le Christ entouré des douze apôtres. Deux anges aux extrémités de l'arcade. Au-dessus, dans la niche, trône Dieu le Père.

Certains pensent que la petite porte côté gauche de la façade était celle qu'empruntaient les «cagots».

A l'intérieur, très belle Piéta du XVe siècle, bénitier de la même époque ; très beau retable du XVIIIe siècle.

Le château

Le château de Béost, avec sa haute tour carrée, ses fenêtres à meneaux et sa salle médiévale très remaniée aux 16e et 18e siècles, est inscrit lui aussi aux monuments historiques. Il fut le siège d'une abbaye laïque. C'était un relais pour les pèlerins sur le chemin de Compostelle.

Le château ou abbaye laïque de Béost est acquis en 1569 par Bertrand d'Espalungue, petit seigneur de Louvie-Juzon, capitaine huguenot au service de Jeanne d'Albret (mère d'Henri IV). Au XVe siècle et durant la première moitié du XVIe, les Espalungue sont des hommes de guerre, tel Bertrand. En 1675 Raymond, un des descendants, devint syndic général du Béam. On lira dans l’église son épitaphe gravée au sol, sur sa pierre tombale, environ à trois mètres du portail.

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