Charles Grenier naît le 4 novembre 1808 à Besançon. Après avoir effectué de brillantes études secondaires, il s'inscrit à l'école de médecine de Besançon où il obtient le grade de docteur en 1836. Comme beaucoup de jeunes gens de cette époque, Charles Grenier suit des études médicales pour assurer son avenir et pour suivre des leçons d'histoire naturelle.
Pour fêter l’obtention de son doctorat, il passe l'été 1836 dans les Pyrénées, dans les environs des Eaux-Bonnes. Muni des indications de Léon Dufour, il commence par explorer le Soum d’Aucupat et le pic de Ger. Puis, comme beaucoup d’amateurs de flore de l’époque, il se rend à l’officine du pharmacien Casaux qui le dirige vers Pierrine Gaston-Sacaze. Il rencontrera ce dernier à sa cabane près de l’Aubisque, le 15 juillet 1836, et ils herboriseront ensemble au col d’Arbas, au col de Tortes et au Mont Laid. A son retour à Besançon, il rédige son premier article scientifique, les Souvenirs botaniques des Eaux-Bonnes (1837). Par la suite, les deux hommes entretiendront une correspondance.
Pour son plus grand bonheur, Charles Grenier n'exercera jamais la médecine : il est nommé professeur d'histoire naturelle à l’école de médecine de Besançon dès l'année 1837.
Il passera 15 ans à rédiger une nouvelle Flore de France en collaboration avec son ami D. Godron, tout en assurant ses fonctions de titulaire de la chaire de Botanique et Zoologie à la faculté des sciences de Besançon.
Puis, il effectue des excursions botaniques dans le Jura, afin de publier la Flore de la chaîne jurassique.
Avant de décéder en 1875, il lègue son herbier au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Charles Grenier est l'auteur de quinze espèces valides de la flore de France, dont plusieurs en collaboration avec Godron. Trois d'entre elles croissent dans notre région :
- le Pigamon à gros fruits ( Thalictrum macrocarpum Gren.)